La Fédération syndicale mondiale (FSM) et l’Institut ouvrier international (IOI) organisent la conférence :

Femmes : luttes, résistance et guerre

Vendredi 29 novembre 16 heures (heure d’Athènes)

PRINCIPALES INTERVENANTES :

SUZAN ABDEL SALAM (PALESTINE)

DANIA LEYVA CREAGH (CUBA)

La phase historique que nous traversons est terrible pour les travailleurs, les peuples et pour nous, syndicats de classe, qui luttons chaque jour contre la guerre, pour la défense des droits des travailleurs et pour la construction d’une société sans exploitation de l’homme sur l’homme et sur l’environnement.

La guerre, la crise économique et la concurrence inter-impérialiste ouvrent des scénarios de plus en plus dramatiques. Le génocide impuni d’Israël en Palestine, les missions militaires en mer Rouge, la guerre en Ukraine, les massacres au Congo et au Soudan, les coups d’État au Sahel, les tensions autour de Taïwan, sont la manifestation la plus claire de la centralité de la guerre dans la phase historique que nous vivons.

L’indicible tragédie qui se déroule en Palestine nous parle d’une volonté d’extermination qui fait pâlir les autres destructions massives qui ont caractérisé les régimes du siècle dernier. En un an seulement, l’armée israélienne a tué au moins 6 000 femmes et 11 000 enfants dans la bande de Gaza, ce qui représente le bilan le plus lourd jamais enregistré dans un conflit de l’histoire récente. Ce chiffre déjà dramatique ne tient pas compte des quelque 20 000 personnes non identifiées, disparues ou encore ensevelies sous les décombres.

Ce n’est qu’après l’invasion russe de l’Ukraine que le monde a parlé de cette guerre, mais c’est une guerre qui, depuis 2014, a vu, dans le désordre, un nettoyage ethnique systématique des régions pro-russes du Donbass et de Novorossija, avec diverses persécutions de la population civile, la prise d’assaut de plusieurs chambres du travail (comme celle d’Odessa en 2014, dans laquelle 48 personnes sont mortes), l’interdiction du Parti communiste ukrainien et d’autres partis progressistes et la réhabilitation des pires ordures nazies et collaborationnistes qui, sous le parapluie « démocratique » de l’OTAN, ont perpétré un coup d’État contre le gouvernement légitimement élu en Ukraine pour le remplacer par un gouvernement fantoche.

Les coûts économiques et sociaux de cette nouvelle phase de confrontation internationale acharnée retombent lourdement sur les travailleurs, en particulier sur les femmes, qui paient pour ces choix en termes de réduction de la protection sociale, d’attaques sur les salaires, d’inflation élevée et d’augmentation brutale du coût de la vie. Le transfert d’énormes ressources par les gouvernements des différents Etats de la protection sociale et des besoins sociaux vers les dépenses d’armement détermine la nécessité de plus en plus urgente d’organiser la protestation syndicale et sociale.

Les femmes de la FSM sont en première ligne dans les luttes contre ce système barbare, chaque jour, mais nous devons être plus nombreuses et plus fortes !

La reprise forte des conflits, des luttes, des grèves en réponse à ces choix politiques, contre la guerre et en soutien aux peuples palestinien et libanais est la seule réponse possible. Les organisations affiliées à la FSM sont dans tous les pays à la tête des luttes et des grèves qui impliquent des millions de travailleurs, bloquant la production et les services et mettant en avant non seulement des revendications strictement syndicales mais aussi la remise en cause du mode de production capitaliste et la nécessité d’une transformation sociale profonde.

La guerre est redevenue l’instrument principal avec lequel le pôle impérialiste euro-atlantique et son instrument militaire, l’OTAN, tentent de résoudre une crise systémique du capitalisme sans précédent. contre la guerre et pour la pleine libération de tous les peuples opprimés, hier comme aujourd’hui aux côtés des peuples syrien, libanais et du Donbass, avec le peuple et le gouvernement cubains.

Aujourd’hui, l’urgence du génocide perpétré par l’armée sioniste israélienne nous impose de concentrer nos énergies aux côtés de la Palestine, pour l’affirmation de son droit à un État souverain, démocratique et indépendant.